Je ne te promets pas d’une première fois
Les torrents d’absolu
Ni les violentes crues
Ni la jouissance de, ne pas douter parfois
Ni d’être une princesse
Nouant ses lourdes tresses
Comme autant de serments ou d’amarres à l’esquif
Ni de n’être pas celle
Qui se fera la belle
Ni de n’être un chagrin, ou ta prochaine croix
Lorsque l’amour s’en mêle
S’en fabriquer des ailes
Sans que s’éparpillent des souffrances au vent
Pas le feu des amants
Ni qu’un joli printemps
Enlève des buissons l’épine sous la robe
Je n’ai plus la candeur
D’abandonner mon cœur
Pour un éclat de rire ou un bouquet de joies
De mes passions rageuses
J’aimerai cultiver
Des terres moins pierreuses
Une île sans rivage
Pour empêcher l'amer
D'y faire trop de carnages
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