15 déc. 2008

Marine

,

Marine danse et balance

Son cœur à outrance

Marine danse et sa danse

Trompe la souffrance


Marine traine son cafard

Sur le quai des gares

Marine sur le départ

Ne va nulle part


Marine dis-moi, toi qui as

Un prénom de vent et d’azur

De voilier blanc et d’aventures

C’est quand que tu t’en vas?


Marine dis-moi, le sais-tu

Que rêver trop c’est vivre moins

Que sous la terre il n’y a rien

Que du temps révolu?


Marine chante et déchante

Cigale touchante

Marine est trop dilettante

Et la vraie vie, chiante


Marine s’ennuie souvent

Dans le gris ambiant

Marine voudrait les gens

Un peu plus marrants


Marine de ta balançoire

Aperçois-tu des arcs-en-ciel?

Des gens qui jouent à la marelle?

Où porte ton regard ?


Marine dis-moi, le sais-tu

Que vivre ce n’est pas mourir

Que les fous possèdent un empire

Caché dans l’incongru?

1 déc. 2008

d

Rien ne sort

De mon longs corquille vide
Mon corps mort

Que de l'eau
Que de la peine liquide
Pas de mots

Les maux s'ancrent
Et savent se faire entendre
Mais sans encre

Les maux crient
Je les console et j'engendre
Ma folie

Rien de chaud
Ne peut plus me réchauffer
Que tes mots

Rien de fort
Ne peut plus me rattraper
Que ton corps

h

22 sept. 2008

Histoires de coeur

.



"Mon palpitant n’ fait plus de vagues"
Dit la patronne d’un air vague
"Même les beaux messieurs galants
Ne me font plus tant rire qu’avant."

"Mon palpitant a moi, s’exclame
Un papy au comptoir, s’enflamme
Pour chaque paire de fesses pleines
Qui devant mes yeux se promène."

"Quant à moi mon gros palpitant,
Ajoute un quidam, est tout l’temps
En train de me faire des coups bas
Et des pontages à tour de bras."

Une jeune femme bien faite
Arrive sur ces entrefaites
Commande un café et déclare
"Moi mon palpitant j’en ai marre.

Je le crois gogomachophile
Il fait des zigzags sur le fil
Et bien sûr tombe, se fait mal
Pleure et déjà se réemballe."

"Ah !" S’écrie le garçon du fond
En maculant son pantalon
De café dans son empressement
A parler de son palpitant.

"Le mien papillonne à l’envie
Il s’éprend pour un mot d’esprit
Pétille d’un feu éphémère
Et l’aube pointant s’indiffère."

"Jeune homme! Cœuromisez-vous!
Votre palpitant est un fou
Dangereux trompeur et volage
Il sera cause de ravage!"

La femme à l’énorme derrière
Dont émane l’avis sincère

Ajoute "Moi, mon palpitant

Ne bat plus que pour mes enfants

Car mon non moins énorme époux
Son palpitant lui a fait l’coup

De faut tout changer t’es foutu

Depuis il ne palpite plus ."

Et ainsi conversent compères
Puisqu'attendant la mise en bière

Le sujet est pour les vivants

Inépuisable, et palpitant.

5 août 2008

Abandon

Elle est partie un matin, cheveux au vent et air mutin
Elle est partie sans retour, sans un au revoir, sans détour
Elle est partie un matin, comme pour aller au turbin
On a attendu qu’elle revienne, un jour puis deux, puis une semaine

Elle est partie sans valise, ivre de voler à sa guise
Elle est partie sans laisser, le choix à hier d’exister
Elle est partie l’air de rien, jouant un bon tour au destin
On a attendu ses remords, peut-être qu’on attend encore

Elle est partie jeune et belle, un peu ado un peu rebelle
Elle est partie s’inventer des rêves fous de liberté
Elle est partie un laid jour, comme pour aller faire un tour
On a attendu son retour, peine perdue peine d’amour

Elle est partie dans le cœur, les ailes de notre malheur
Elle est partie était-elle, en cage la belle hirondelle
Elle est partie sans rien dire, tirant un trait pour l’avenir
On a attendu qu’elle regrette, notre amour vain encore l’endette

Elle est partie un matin, cheveux au vent et air mutin
Elle est partie nous laissant, le cœur tout nu le cœur béant
Elle est partie la maison, depuis manque de fondations
On était bien trop jeunes pour, notre premier chagrin d’amour

.

1 juil. 2008

.

Je ne te promets pas d’une première fois
Les torrents d’absolu
Ni les violentes crues
Ni la jouissance de, ne pas douter parfois

Je ne te promets pas un conte trop naïf
Ni d’être une princesse
Nouant ses lourdes tresses
Comme autant de serments ou d’amarres à l’esquif

Je ne te promets pas d’être toujours à toi
Ni de n’être pas celle
Qui se fera la belle
Ni de n’être un chagrin, ou ta prochaine croix

Je ne te promets pas de bien savoir comment
Lorsque l’amour s’en mêle
S’en fabriquer des ailes
Sans que s’éparpillent des souffrances au vent

Je ne te promets pas que le temps ne dérobe
Pas le feu des amants
Ni qu’un joli printemps
Enlève des buissons l’épine sous la robe

Je ne te promets pas une première fois
Je n’ai plus la candeur
D’abandonner mon cœur
Pour un éclat de rire ou un bouquet de joies

Mais je suis fatiguée
De mes passions rageuses
J’aimerai cultiver
Des terres moins pierreuses

Et j'aimerais nous faire
Une île sans rivage
Pour empêcher l'amer
D'y faire trop de carnages

.

28 juin 2008

Bulle


Sans préambule
Un funambule
M'a donné le goût de vivre
Il était tard, un peu ivres
On s'est perché sur un toit
On s'est vengé de guingois
Des gravités
Désespérées

Sans prévenir
Un joyeux sire
M'a donné le goût du rêve
Mon merveilleux faisait grève
"Monde trop vain ! scandait-il
Mercantilisme débile
Et triste loi
De l'écran plat"

Sans y toucher
Un elfe gai
M'a donné le goût de croire
Qu'on peut inventer l'histoire
Avec des "si" comme on lance
Des bouteilles à l'enfance
Ou des pavés
Au mois de Mai

Sans préambule
Un noctambule
M'a donné le goût de nous
Il était tôt, l'éclat roux
Du soleil dorait les toits
Depuis, les pesantes lois
Des gravités
Sont égarées

25 juin 2008

Amours interdites

.
Qui de moi ou de toi

Qui de nous est perdu
Qui s'en fout qui se rue
Au combat, qui y croit

Qui de toi ou de moi
Qui est feu qui est glace
Qui s'émeut qui s'en passe
A qui s'offre la foi

Qui de moi ou de toi
Qui de nous se fait mal
Qui de fou porte pâle
Qui de l'autre est le roi

Qui de toi ou de moi
Qui se meurt qui s'en veut
Qui a peur et l'aveu
Pour qui est-il un poids

Qui de moi ou de toi
Qui de nous se reprend
Qui s'y casse les dents
Pour qui sont les 'pourquoi'

Qui de toi ou de moi
Qui épris qui est libre
Qui s'enfuit qui se livre
A notre désarroi
.

Le lézard


29 mai 2008


Je reviens aujourd’hui
Avec dans mes valises

Le soleil et la pluie
Des villes conquises
Le silence et l’ennui
Des mailles déprises
L’éclat pourpre de nuits
A l’aurore trop grise

Et le vent qui me suit

Me transporte et me grise.

Je reviens aujourd’hui
Avec dans mes bagages
Les danses et le bruit
De quelques mirages
Les cendres et la suie
D’amours de passage
L’éclat de blanches nuits
A l’aurore plus sage
Et le vent qui me suit
Et m’offre son sillage

Je reviens et demain
Je serai de nouveau
A rouler mon destin
Par monts et par vaux
A biaiser les chagrins
Pour un peu de beau
Mes nuits seront l’écrin
D’aurores c’est le lot
Mais aujourd’hui je viens
Prendre un peu de repos

Je reviens et demain
Je serai repartie
Au creux de tendres mains
Ou de froides nuits
Mais aujourd’hui je viens
Vous porter amis
Mon cœur sans lendemain
Sans larmes et sans cris
Et boire un peu de vin
En votre compagnie

20 mai 2008


La fête (teuf)

Les danseurs dansent au son d’une petite musique sympathique

Ça mate mine de rien histoire de

Parce que c’est la fête et dans les fête c’est bien connu qu’les yeux

Sont des radars supersoniques


Les nanas se trémoussent sur la piste en comparant leurs petits hauts

Les boutonneux boivent du coca

En regrettant d’avoir pas pris plus de truc anti-problèmes-de-peau

Parce que rater la Lambada…


C’est la fête, ça boit, ça fume le pet

Ça drague jusqu’au petit matin

C’est la fête, tout l’monde fait une compèt’

De dégueuli dans le jardin du voisin


Trop cool se disent les filles, voilà super beau blond

Qui sait trop bien jouer du piano

Et merde se disent les gars, voilà super gros con

Qui n’y connait rien en moto


Super beau blond malheureusement pour les nénettes se soir

Est venu en bonne compagnie

Un super bel américain qui sait trop bien jouer de la guitare

Et qui est son petit ami


C’est la fête, ça boit, ça fume le pet

Ça drague jusqu’au petit matin

C’est la fête, tout l’monde fait une compèt’

De dégueuli dans le jardin du voisin

Dis-moi

Dis-moi
Que j`ai raison de t`aimer
Que tu en vaux la souffrance
Et que quitte à s`abîmer
Il n`était d`autre évidence
Que toi

Dis-moi
Que si certes je m`égare
Ce n`est pas de ton plein gré
Que je ne suis pas l’amarre
Grêle dont amuserait
La foi

Dis-moi
Que si je ne saurai être
Qu’exutoire de ta peine
Dans la joie aussi peut-être
J’aurais su être ta reine
Parfois

Dis-moi
Que si je n'étais qu'un jeu
Tu en as perdu les lois
A la courbe de mes yeux
Que parfois je cause en toi
L'émoi

.

De la passion

.
Ma morale a le chic pour me sonner les cloches

Mais il y a un mais qui sonne comme un hic
Elle peut toujours jouer au flic dans ma caboche
Mon cœur terroriste y joue de la dynamite
.

26 avr. 2008

.
..

Alice

J'sais qu’il paraît qu’Alice prend les mecs pour des cons

Mais moi je sais qu’Alice, elle ne sait pas dire non

Pourvu qu’le mec en lice sente cuir et savon

Parle Russe ou Arabe, ou joue d’l’accordéon


J'sais qu’il paraît qu’Alice est une bouffeuse de cœurs

Mais moi je sais qu’Alice, elle croque sans rancœur

Puisqu’ils lui font la cour elle offre avec ardeur

Tout excepté l’amour qu’ils lui mendient en chœur


Alice est bien trop belle

Et belle sans façon

Alice est bien trop frêle

Pour n’être pas cruelle

Alice est bien trop belle

Par-dessus la cervelle

Qu’elle possède à l’échelle

D’une autre dimension


J'sais qu’il paraît qu’Alice n’est rien qu’une allumeuse

Mais moi je sais qu’Alice n’est pas toujours heureuse

Tant mieux parfois que son lit d’un amant se creuse

Vaniteux de la croire pour autant amoureuse.


J'sais qu’il paraît qu’Alice joue les femmes fatales

Mais moi je sais qu’Alice du bleu de ses yeux pâles

Et d’une répartie, peut être cannibale

Elle l’être d’autant plus qu’elle n’en sait que dalle


J'sais qu’il paraît qu’Alice prend les mecs pour des cons

Mais moi je sais qu’Alice, elle ne veut pas dire non

L’ingénue maladroite, sans chercher de raisons

Joue à la bagatelle dans le cœur des garçons


J'sais qu’il paraît qu’Alice est trop dévergondée

Mais moi je sais qu’Alice est libre de donner

Son amour, sa tendresse ou sa peau à goûter

Sans s’entraver de liens et sans se justifier

10 mars 2008

6 mars 2008

Attente















Laisse les lambeaux gris des nuages tristesse

S'effilocher d'eux-même au fil du temps qui tresse

Avec les souvenirs des nuages plus clairs

Voiles de nostalgie aux danses éphémères
.

1 mars 2008

Laure



















Le silence est d'or
D'ors et déjà fort
Forgeant quand tu dors
De l'âme à nos corps

Le silence est fort
Forêt du dehors
Orties , passiflores
Fleurent de tes sorts

Le silence est qu'l'or
Orne tes yeux Laure
Lorsque seul effort
Tu les laisse éclore
.

7 févr. 2008


Méli-mélo
Je m’emmêle les pinceaux
Au jeu de l’ami-homo
Je prend mon pied je le perd
Aussitôt aux mots couverts
Foutues frontières

Tohu-bohu
Je mélange amour et cul
Dans un court-bouillon grand cru
Allo, on se jette à l’eau ?
Ou vas-tu crier haro
Au mot de trop ?

Prêchi-prêcha
Je me fais l’effet d’un glas
Pataugeant à la pêche au gars
Je chope pas, je t’ennuie
Le gars c’est toi, moi je suis
Et donc tu fuis

Cahin-caha
Je démêle mon fatras
Pour pas tomber patatras
Je t’ai bien trop dans la peau
Pour prendre le risque idiot
D’être un(e) accro(c)

Bon an mal an
Du souk que j’ai en dedans
On ferait des trucs déments
C’est plutôt un festival
Avec des saveurs locales
Qu’un fond de cale

Clopin-clopant
On pourrait chemin faisant
S’épauler de temps en temps
Deux horizons plutôt que
Deux cons en prison c’est mieux
Let’s go mon vieux ?