21 mars 2014

Les tristes weekends de mai des obsédés du boulot



Jeudi :
Trois-cents quatre-vingt mill(e) cinq-cents secondes avant ma came
J’en ai la chair de poule, des sueurs froides, la nausée
Je sens mes neurones s’affoler sous la peau de mon crâne
Rien qu’à l’idée !

Vendredi :
Deux-cent vingt-et-un mill(e) trois-cent secondes avant mon shoot
Mes mains sucrent les fraises, connexions nerveuses en déroute
Sous mes ongles du sang, sur ma peau des lignes de croûtes
J’deviens taré !

Samedi  :
Cent quatre-vingt huit mill(e) cinq-cents secondes avant mon fix
Planquée au fond d’mon pieu ca y’est ca vient j’me sens crever
Qu’on m’oublie qu’on me laisse en paix avec mon idée fixe
Encore planer !

Dimanche  :
Quarante-six mill(e) huit cent cinquant(e) secondes avant ma blanche
J’ai perdu trois kilos d’sueur, j’ai la raison qui flanche
L’œil vitreux, la bouche baveuse je mate vivement dimanche
J'veux y r'tourner !