25 sept. 2007

Entre-deux


Je suis des deux visages de Pierrot le triste
Des deux rivages la folie
Je suis le lâche suffrage de l'anarchiste
Le garage de l'insomnie

Je suis des deux visages de Pierrot le gai
Des deux rivages la raison
Je suis le vrai courage de savoir qu'il n'est
Pas d'ancrage dans la passion

Je suis la lente chute de l'âme en dérive
Je suis la lutte abandonnée
Je suis face au monde la fuite maladive
Des illusions enguenillées

Je suis la lente marche de l'âme en éveil
La conscience qui se déploie
Je suis face au monde la révolte qui sommeille
La garde qu'on ne baisse pas

Je suis l'alcoolique qui boit pour chaque nuit
Un silence étriqué peuplé
De toute la clique et leur claque d'insoumis
Politiquement déguisés

Je suis l'humaniste, le sage, l'amoureux
Aux rêves peuplés de lumière
Je suis la candeur de l'enfance dont les yeux
Voient la beauté de l'univers

Je suis le désert qu'engendre l'humanité
Par ses futilités arides
Sa basse servitude à la médiocrité
Sa violence vide ou avide

Je suis la fertilité de l'humanité
Verte prairie de l'espérance
Lorsque sans concession à sa conscience elle fait
Le don de son intelligence

Je suis le déchet qui s'extrait de ses entrailles
Un achèvement à cacher
De la femme fardée le verni qui s'écaille
Du chatoyant la fausseté

Je suis le grain précieux d'attentives semailles
Qui supplée la beauté du monde
Dans la banalité l'étonnant d'un détail
Le sourire de la Joconde

Je suis des deux visages de la lune l'ombre
Des deux voyages l'abandon
Je suis le sillage d'une plume qui sombre
Je suis dans la cage le lion

Je suis le clair des deux visages de la lune
Des deux voyages l'envolée
Je suis le sillage du rêveur dans les dunes
Je suis de la cage les clés



14 sept. 2007

Instantané


Mes yeux t`effleurent
D`un battement
Vibre mon coeur

12 sept. 2007

9 sept. 2007

A ta vie, à ta peau, à ton corps
Je m`accroche et je m`écorche en vain
La souffrance de toutes tes pores
Je la lèche et je n`assèche rien


Rien que mes lèvres gercées
De trop de sel à tes baisers

Rien que mon âme rongée
De trop d`acides à tes pensés


A ton rire qui s`évapore
J`y accroche pour leste le mien
Ton vide chacun de mes trésors
J`y dépose et je ne comble rien


Rien que mes yeux aveuglés

De trop de noir à ton regard

Rien que mon âme gonflée
De trop de peine à ton égard


A ton grain quoi qu`écrive mon corps

C `est le rien qui trace son chemin
Et chaque rien dont tu rêve encore
Je m`y accroche et le forge en vain

Je ne forge que des ombres

De trop d`absence rendues blêmes

Je ne trouve que décombres

De tout l`amour que je te sème


De ta vie, de ta peau, de ton corps
Je décroche mes liens fatigués

La souffrance de toutes tes pores
Me blesse je ne peux l`endiguer