16 mars 2010

Sortir du pieu


Il fait un froid d’canard, il fait un temps d’tétard

On n’a pas bien dormi, les voisins sont fêtards

La gamine a vomi, quatre fois dans la nuit

Et Babette m’a dit, « tu gère cette fois-ci. »


Parfois c’est vach’ment dur

De se sortir du pieu

Pour dire bonjour à Dieu

Le cul sur des bancs durs


Dieu de surcroit je pense

A parfois l’envie folle

De balancer ses grolles

Et d’prendre des vacances


Il fait une pluie molle sur des feuilles détrempées

Mon frère s’est éteint, et cette vie soufflée

Me griffe la poitrine devant la tombe grise

Et ma foi de nouveau, vacille dans l’église


Parfois c’est en pleurant

Qu’on s’extrait de son pieu

Pour demander à Dieu

Pourquoi tant de tourments


Dieu de surcroit je pense

Se demande parfois

À lui-même « pourquoi? »

Pourquoi cette violence ?


Il fait un grand soleil au creux de ma poitrine

Babette m’a dit « oui, si tu fais la cuisine »

Je ferais la cuisine les courses et le ménage

Pour un seul grain d’beauté de son joli visage


Parfois c’est en dansant

Qu’on jaillit de son pieu

Pour dire merci à Dieu

Merci d’être vivant


Dieu de surcroit je pense

Est content quand parfois

On lui conte nos joies

Plutôt que nos souffrances

1 mars 2010

La positive génération
Sans trop d'illusions
Zappe, mate, tâte le nichon
Et fume le chichon