8 juil. 2012

Rêverie d'été


     
     Versatile, sous la treille,
     De mes sentiments mêlés,
     Ton ombre entre les percées
     S'invite dans mon sommeil

     Ton ombre, comme un soleil
     Piquant d'or la mer étale,
     Écorche, et ride mon sang.

     L'eau dormante dans mes veines
     Par la caresse embrasée,
     Palpite, changeante et gaie.

     Si parfois vient la douleur,
     L'ombre, n'est-ce pas qu'un leurre ?
     Le soleil blanc dans l'eau, meurt.
     Nul ne s'y brûle.

     Ton ombre, comme un soleil,
     Traverse l'eau en dansant.
     Ainsi tremblent les mirages.

     Sait-on vraiment si l'on rêve ?
     Qu'importe, disent les sages.

     J'aime l'inconstance étrange
     Des pulsations sous ma peau.
     Vois-tu, le monde est plus beau
     Quand ton ombre le dérange.