28 mai 2011

L'heure est à la guerre

Pleurons mes frères
L’heure est à la guerre
Et nous n’aurons plus guère
De larmes sous la terre

Rions mes frères
L’étau se resserre
Rions avant que tombent
Les enfants sous les bombes

Aimons mes frères
Que dans nos artères
Galope l’espérance
Avant les béances

Chantons mes frères
Que nous sommes fiers
Car nous mourrons debout
S’ils ont raison de nous


Ferme les yeux, ferme les yeux

Tu ne verras pas que le monde est surpeuplé

De monarques aux dents longues et Rolex au poignet

D’extrémistes pervers, de marchands de fusils

De putains, de clodos émaciés, de junkies

Et de l’absence de nous deux


Ferme les yeux

Car sur l’envers

De ta paupière

Il y a la mer

Ses tremblants reflets de lumières

La musique de son ressac

Et notre amour encore intact


Ferme les yeux, ferme les yeux

Tu ne verras pas que le monde est saccagé

Par les marchands de rêve qui ne rêvent jamais

Qui nous bouffent la laine, nous arrachent la foi

Nous ponctionnent l’envie de demander pourquoi

Et par l’absence de nous deux


Ferme les yeux

Car dans le feu

De tes prunelles

Il y a le ciel

Son immensité dans laquelle

Dansent les étoiles et le vent

Et notre amour libre et vibrantAligné à gauche


Ferme les yeux, encore un peu

Tu ne verras pas que le monde est amoché

Par nos mares de sang, de fuel et de déchets

Par nos cités sans air, graisseuses aux grises mines

Nos champs de pesticides, d’OGM et de mines

Et par l’absence de nous-deuxAu centre


Ferme les yeux

Si tu le veux

Sur la laideur

Mais la noirceur

Ne cache pas toute lueur

Même si la coupe est amère

Et notre amour perdu en mer