11 juil. 2007

Ton silence

Tu peux toujours prendre les armes
Affuter le mépris à ton indifférence
Tu peux toujours prendre mes larmes
Pour preuve de l`affront que te font mes souffrances

Tu peux m`embrocher par le taire
Aiguiser ton silence à coup de lâchetés
Tu peux à force de le faire
Déguiser ma tendresse en pointes acérées

Si tu veux une guerre, tu pourrais y gagner
Ma haine, mais n`espère plus perdre mon amour
Si tu joues ce jeu là tu pourrais y laisser
Du coeur mais ne crois pas gagner d`y être sourd

Tu peux tromper dans l`aube grise
Les doutes de tes pas aux caprices du corps
Tu peux tremper ton indécise
Dans l`encre sans remous d`une vie sans remords

Tu peux sourire et bouche close
Mentir trop pour ne pas te casser trop de dents
Tu peux t`amuser si tu l`ose
A survivre ta vie le regard en dedans

Si tu veux du mystère, tu pourrais y gagner
D`être seul mais n`espère pas perdre tes vautours
Si tu joues ce jeu là, tu pourrais y laisser
Du coeur, mais ne crois pas gagner d`y être sourd

3 juil. 2007

Avec des «On pourrait»






















On pourrait en vouloir à la vie

A nous même
Aux liens qui bâillonnent nos envies
De «je t`aime»

On pourrait se gâcher le plaisir
En souffrant
De n`avoir droit qu`à quelques sourires
Seulement

On pourrait en vouloir à un monde
Dépeuplé
Qui s`en fout, danse, de sens sa ronde
Dénuée

On pourrait apprendre à se blesser
Je suis sûre
Qu`on serait des élèves doués
A l`usure

On pourrait en vouloir à nos coeurs
Qui se grisent
Et nous devancent dès que nos peurs
Lâchent prise

On pourrait laisser pour les béances
Entre-nous
Entrer l`indésirable indécence
Des jaloux

On pourrait ne goûter de nous deux
Qu`amertume
Pour les quelques fragiles aveux
Qu`on inhume

On pourait s`inventer des souffrances
En pâture
A quoi bon, le coeur toujours panse
Ses blessures

Moi j`ai déjà perdu trop de larmes
Et de temps dans des drames
Qui n`en étaient pas
Puisque tes quartiers tu les a pris
Dans mon coeur restes-y
Mais sois une joie