27 avr. 2009


On m’a dit « marche ou crève »
Moi je rêve
Je rêve à m’en donner
La nausée
Les pieds soudés à la route
Je déroute
Je déraille, je m’embrouille
Je dérouille

Et mes rêves ne sont plus qu’une pauvre chanson
Que je chantonne pour me donner le courage
De raccrocher en route les troupeaux de wagons
Et fondent mes étoiles dans leur morne sillage

On m’a dit « le temps c’est
D’la monnaie »
Le mien de temps, finance
Mes errances
J’en fabrique des cris
Paragris
Ecrits muets de rage
Dans les marges

Mais ces cris ne sont guère qu’un soupir en suspend
Coincée au fond d’ma gorge il faut bien être sage
Et raccrocher en route les wagons des marchands
Qui gomment mes chansons dans leur furieux tapage

On m’a dit « bosser plus
C’est bonus
Tu pourras t’re payer
Une télé »
Si c’est pour qu’ma cervelle
S’fasse la belle
Après des journées d’cons
Moi j’dis non

Et mes Nons se débattent au bord de ma conscience
Pour ne pas devenir des rêves oubliés
Quand je raccroche en route les wagons de silence
Qui cachent mes révoltes sous leurs vitres teintées

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ça me fait penser à du magma en fusion prisonnier des glace. La dérive d'un iceberg au coeur de feu.

Quelque chose bouillonne en toi.

Anonyme a dit…

:)

Il y a quelques passages qui font PAF comme ça dans la tête.

[Pourrais-je rester longtemps Anonyme ?]

Chloé a dit…

oui parce que je ne suis pas très perspicace en général