Salope, putain, traînée
Ainsi me nomment
Les vertueuses en société
Entre deux grâces
Dévotes aux langues sifflantes
Cœurs de gorgones
Bavez si cela vous chante
Grand bien vous fasse
Ma petite vertu m'ouvre de beaux espaces
Que la grande morale étrique ou cadenasse
Chaque Dimanche à la messe
Qu'apprenez-vous ?
Est-ce à discuter des fesses
Des autres femmes ?
Ou tous vos salamalecs
Vos gardes-fous
Cachent-ils les cœurs tout secs
De laides âmes ?
De la vertu j'en ai quoique les oies cancanent
Et ma morale athée se contrefout du blâme
Jalouses impénitentes
S'il faut pécher
Entre envieuse ou amante
J'ai fait mon choix
Mais prenez garde, hypocrites
A trop semer
De bâtons de dynamites
On tue parfois
Ma petite vertu ne donne pas sa voix
Aux assassins parés de morale ou de foi
Mon prétendu cul de forge
Si des mégères
En font de brûlantes gorges
Bien peu m'en chaut
Mais votre vilain jargon
Se change en pierres
En burqas, en excisions
Lorsqu'il prévaut
Vous, femmes misogynes, apprenez que vos chaînes
Vous les forgez vous-même au feu de votre haine.
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1 commentaire:
Je m'"autocommente" (!) car j'ai dégotté une petite illustration fort sympathique de ce petit texte: http://i-voix.over-blog.com/article-fulguration-lorenzaccio-63674775.html
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